La gestion de projet, c’est comme être parent. Pour mettre au monde un enfant, comme un projet, d’abord faut-il l’avoir conçu et planifié. Pourtant, on a beau croire que l’on a tout prévu et prévenu, le projet, à l’instar de l’enfant, nous surprendra par le biais de sa croissance, des rebondissements, des conséquences ou des retombées imprévues et de son adaptation ou non à l’égard et au gré des circonstances. Autrement, dit, il faut que le projet soit ponctuellement et continuellement compatible avec la réalité ambiante, qui est elle-même changeante et sujette à la diversité et à la convergence ou divergence de ceux qui la composent.
S’il n’existe pas de formation scolaire quant à la quelconque gestion d’un enfant – le « gérer » étant, de toute façon, sans doute la pire attitude à adopter – nombreux sont les programmes de maîtrise quant à la gestion de projet. La plupart des programmes de formation universitaire sont agréés par le Project Management Institute (PMI), une association professionnelle à but non lucratif qui propose des méthodes de gestion de projet. Le PMI prodigue au moins 15 modules ayant pour objet la gestion de projet.
Il n’en demeure pas moins que nous nous rangeons du côté de Kant, le philosophe allemand, « la théorie sans la pratique est inutile, la pratique sans la théorie est aveugle ». Autrement dit, les connaissances théoriques sont importantes dans la réussite de son projet. Toutefois, afin de pouvoir développer son savoir-faire et son savoir-être, il est primordial que l’on s’exécute et que l’on concrétise ce que l’on apprend. L’attitude à adopter est la mise à l’épreuve, donc la confiance mesurée, l’humilité et l’ouverture face aux aléas et aux obstacles. Autrement dit, la gestion suppose l’adoption de stratégies, certes, mais, surtout, l’exécution éclairée et l’analyse fréquente des conséquences.
La gestion efficiente relève d’une succession d’étapes que l’on met en œuvre de jour en jour afin d’atteindre ses buts : la gestion de projet est axée sur l’exécution d’un plan d’action à la lumière des objectifs.
Il faut tout de même préciser que, depuis un certain nombre d’années, on est passé d’une approche de gestion axée sur les objectifs à une approche de gestion axée sur les résultats. Ainsi, la gestion de projet efficiente s’avère l’ensemble des pratiques par le biais desquelles nous évaluons l’adéquation entre les résultats et les objectifs initiaux, donc une évaluation concrète de ce qui, sinon, demeure abstrait.
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